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En route vers l’hiver

Métaphore du voyage vers l’hiver et le renouveau

Petite métaphore du voyage vers l’hiver et le renouveau.

Tout d’abord, prêtez attention au véhicule qui vous transporte : votre voyage aux quatre vents de la Vallée de l’Automne a peut-être déjà entamé le réservoir d’énergie solaire accumulé en été. Refaites le plein : mangez, dormez et bougez sainement. La jauge est remontée ? Parfait, vous êtes prêts à poursuivre le voyage vers le Cœur de l’Hiver.

Roulant paisiblement, vous apercevez bientôt le panneau « Fin de l’Automne ». Faites une halte sur l’aire de repos avant de poursuivre votre aventure : cet arrêt est indispensable pour vous délester des bagages devenus inutiles, trop encombrants et de toutes les choses obsolètes qui alourdissent votre véhicule et augmentent considérablement votre dépense en énergie. Cela vous permettra aussi de bien mieux négocier les virages glissants des routes hivernales. C’est fait ? Redémarrez 😊.

Même abrité par votre habitacle, vous percevez que la température chute et que la durée du jour diminue : fouillez dans vos bagages restants pour y dénicher votre tricot de corps en mailles de sérénité, votre sous-pull tissé en connaissance de soi(e) et le col roulé tricoté en lâcher-prise. Mettez sur le siège avant votre manteau rouge doublé en laine de courage : il sera utile pour vos randonnées pédestres dans les Plaines de l’Hiver.

Petit détail important : roulez fenêtres ouvertes ! Respirez l’air frais et pur de l’extérieur : cela est vivifiant et vous êtes déjà bien couverts. De plus, les virus et les microbes ne sont pas contenus dans le vent froid mais plutôt dans notre incapacité à nous adapter à lui. Vous augmenterez ainsi de manière progressive et efficace la vitesse de votre système immunitaire 😉.

Une pente se présente, savourez en roues libres le glissement rapide et grisant vers le calme et l’introspection. Soyez créatifs lors de la glissade, slalomez impunément et sourires pleins phares, entre les hauts buissons d’amertume, de doute et de morosité. Ne songez pas à freiner, cette pente s’arrête d’elle-même et en douceur sur la place des fêtes du Partage, au bas de la montagne : vous y découvrez un rassemblement d’âmes chères et de lumières réconfortantes. Puisez- y toutes les ressources nécessaires avant de reprendre la route vers le grand pic du Passage.

Votre véhicule escalade la montagne. La hauteur des grands sapins augmente alors que la lumière diminue. Malgré votre équipement, les morsures glacées du doute et de la tristesse parviennent à vous atteindre. La végétation montagneuse se fait plus dense, tous les sentiers se ressemblent et vous vous sentez perdu. L’envie de revenir en arrière, redescendre la montagne est très forte, mais la poudreuse du temps vous l’interdit formellement. D’ailleurs, celle- ci semble s’épaissir et vous craignez que votre véhicule ne s’enlise. Votre cœur s’emballe mais vous êtres presque arrivés au sommet du Passage : il était temps car votre véhicule s’immobilise totalement. Dans votre cœur, la peur et le doute sont à leur apogée. Malgré tout, vous enfilez votre manteau rouge et sortez un instant au-dehors. Vous inspirez : l’air est si froid qu’il brûle un peu. Et cette brûlure devient de plus en plus supportable au fur et à mesure que vous respirez. Vous faites un pas vers le sommet et vous apercevez un paysage à couper le souffle : immergé dans la nuit de givre et son ciel limpide d’étoiles, une étendue blanche et glacée scintille en pente douce jusqu’aux vastes Plaines de l’Hiver : le silence est reposant, régénérant et vous ressentez une chose que n’indiquent pas les capteurs électroniques de votre véhicule pourtant hautement sophistiqué : vous ressentez la promesse de renouveau que contient ce havre de paix glacé. Totalement en paix, vous fermez les yeux : une Nouvelle Année peut commencer.

 

Faites plus ample connaissance avec cette petite âme rouge qui vous guide vers ce passage.

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