Le coquelicot et ses légendes

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Une fleur bohème !

Comment ne pas être inspiré par cette fleur bohème qui vient tacheter d’un rouge captivant le bord de nos routes grises et les bordures des chemins de terre de nos campagnes ? Elle qui grâce au vent qui la bouscule un peu, sème tout autour de nouvelles fleurs qui peuvent remplir des champs entiers en un clin d’œil ?

Délicate et forte à la fois, la finesse de sa robe contraste avec cette teinte qui évoque la puissance des sentiments et des émotions.

Un coquelicot et c’est toute l’atmosphère du printemps qui annonce son arrivée imminente, l’envie de liberté qui grandit d’un coup dans nos poitrines et cette force du renouveau, comme invincible, qui trouve écho au fond de nous-mêmes.

Et si on apprenait à s’attarder… ?

Allons bon, tout cela simplement pour une fleur ? Pas forcément, nous pouvons choisir de passer à côté sans lui accorder un regard, au mieux une distraite attention, un léger sourire, jusqu’à ce qu’elle laisse place aux autres fleurs supportant les températures plus chaudes et qu’on l’oublie jusqu’à son retour.

Mais nous pouvons aussi prendre quelques instants pour s’émerveiller de ce qu’elle représente, si fière du haut de ses quelques centimètres de tige souple. Pas pour la fleur, non : le coquelicot n’a pas besoin de notre attention pour s’épanouir. Mais il se peut que nous ayons besoin de lui pour nous rappeler le bonheur que représente pour nous le retour des beaux jours, songer que notre fragilité peut être une force, qu’être éphémère fait partie de la beauté des choses… ou simplement se souvenir à quel point on adore le rouge, les fleurs et la vie !

Connaissez-vous les légendes liées au coquelicot ?

Voici quelques histoires liées à cette fleur remarquable qui pousse depuis des millénaires :

Dans la mythologie grecque :

Une légende raconte que le coquelicot est lié à Demeter, la déesse de la fertilité. La beauté de sa fille, Perséphone, a séduit le Dieu des Enfers, Hadès, qui l’aurait enlevée pour la garder auprès de lui dans les ténèbres. Déméter menaça alors de rendre les champs infertiles et Zeus, refusant que la Terre ne s’assèche, parvint à un compromis avec son frère : Perséphone retournerait sur Terre une partie de l’année (printemps/été) et resterait aux enfers le reste du temps. On raconte que le coquelicot est lié au retour de Perséphone sur Terre et au retour du printemps. Le coquelicot allie la couleur de la vie (le rouge), la fragilité de Perséphone (les pétales), et la marque noire d’Hadès à la naissance des pétales.

Le coquelicot est aussi lié à Morphée, symbole du sommeil et de la renaissance. De nos jours, tous les pays du Commonwealth célèbrent le Poppy Day (le jour du coquelicot) qui rend hommage aux combattants de la Première Guerre Mondiale et met à l’honneur les vétérans.

D’autres symboliques :

Dans le langage des fleurs, il symbolise l’ardeur fragile et nous incite à nous aimer au plus vite. Le huitième anniversaire de mariage se nomme les noces de coquelicot dans la tradition française : les époux sont invités à renouveler leur ardeur qui peut être fragilisée avec le temps : la fleur rappelle alors le besoin de passion tendre entre les époux.

Notre Terre et sa magie.

Bien d’autres significations sont prêtées au coquelicot selon les cultures et cela prouve à quel point la nature est un terreau de réflexion et d’imagination pour les Hommes. Ces inventions qui deviennent des symboles, qui deviennent des légendes, qui deviennent coutumes tissent les liens qu’un peuple entretient avec la Terre. N’est-ce pas simplement magique ?

 

Et si vous aimez cette fleur, peut-être l’aimerez vous sur une de nos affiches d’art !